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Secteur des Lettres et du Livre : le point sur la situation

lundi 5 février 2024

Suite à l'annonce de la fin des activités de la maison d'édition ONLIT, le Comité belge et la direction de la Scam avaient adressé une lettre ouverte à la ministre de la culture Bénédicte Linard, le 17 janvier passé. Nous lui demandions d’agir urgemment pour répondre à la crise qui touche de plein fouet le secteur des lettres et du livre et de travailler à une nouvelle politique culturelle plus équitable et plus cohérente.

Madame la Ministre nous a répondu le 26 janvier : nous vous invitons à consulter ici sa réaction

Tout en soulignant le souci de dialogue franc et de collaboration constructive qui nous animent, nous lui avons renvoyé un courrier signifiant que les propositions faites jusqu'alors ne nous semblaient pas être de nature à répondre à nos attentes, ni à l'urgence de la situation ; vous pouvez le consulter ici

[ Mise à jour du 15.02.2024 ]

Ce jeudi 15 février, la Chambre de Concertation Ecritures et Livres (CCEL) s'est réunie à la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Il ressortait de l'analyse qu'y déposait la Scam que les budgets destinés à ce secteur négligé dès l'origine de la Communauté française avaient reculé de plus de 10 % compte tenu de l'inflation entre 2011 et aujourd'hui, malgré d'incessants appels du secteur et vains plans des instances de concertation et de l'administration. Pire, les montants des bourses alloués aux auteurs et autrices avaient reculé de 45 % en euros constants, inchangé depuis... 2006.

La Scam revendiquait donc logiquement leur mise à niveau immédiate, y compris les cotisations sociales nécessaires.

La Fédération Wallonie-Bruxelles refusait pourtant d'indexer intégralement cette fois encore le budget dit "ponctuel" qui devait soutenir les professionnel·les alors que la crise du livre s'approfondit et que le Parlement européen engageait les états membres à agir sans tarder. Pourquoi indexer le personnel protégé par des contrats d'emploi mais pas les free-lance ? Cette discrimination est douloureuse dans la précarité qu'elle aggrave, comme dans la symbolique qu'elle reproduit depuis plus de 20 ans.

Après que la Scam a présenté ses analyses, il en est ressorti que la CCEL, avec l'appui de la Cheffe de cabinet de la ministre Linard va mettre en oeuvre une réflexion sur les sujets que la Scam a proposé à savoir :

  • Le régime social et fiscal des auteurs et autrices
  • L'impact de l'intelligence artificielle 

Il en ressort également que le projet d'arrêté va être révisé et va proposer des améliorations qui permettront de mieux financer et soutenir les auteurs, éditeurs et libraires. 

Dans l'actualité

Par ailleurs, nous avions pris connaissance de la mise en restructuration de la librairie Filigrane (voir article Le Soir du 13.02)

Et nous apprenions également par nos auteurs et autrices, que le budget disponible pour les rencontres "Auteurs en classe" est déjà écoulé pour 2024 et 2025, alors que nous ne sommes que le 15 février 2024 ! 

Nos revendications

Voici les revendications que nous avons adressées aux responsables politiques : 

  • Une modification de l’arrêté pour réviser les montants des bourses et les indexer systématiquement
    • Révision du montant des bourses (minimum X 1,5) + 40 % WITA, calculée selon temps de travail
    • Doublement du budget bourses
    • Révision des critères pour ouvrir davantage aux émergeant·es
    • Révision des critères de limitation
  • Un contrat de création de 3 ans 

Pour aller plus loin

Retrouvez une série de documents présentés à la CCEL de ce jeudi 15.02

Nous vous tiendrons informé·es de la suite des discussions.

Secteur des Lettres et du Livre : le point sur la situation